mardi 24 août 2010

Bracelets






Voici pour la boutique quelques bracelets de chance et bonne fortune.
Les porter doit vous permettre de garder le contrôle sur votre vie en vous épargnant les coups du sort.
Pour certains c'est une aide précieuse en favorisant la volonté de réussir sa vie, n'y voyons pas de pouvoir magique mais simplement un bon rappel des choix que l'on fait qui améliorent notre Karma.


Ainsi, plusieurs cultures animistes vous enseignent que, ce à quoi vous résistez persistera, 
que ce que vous craignez le plus, vous le vivrez. Plus vous redoutez une chose, plus votre énergie se positionne dans le champ de cette crainte et attire à vous que que vous refusez.


-Nextdid-

Nadia TUENI (poésie libanaise)


MON PAYS

Mon pays longiligne a des bras de prophète.
Mon pays que limitent la haine et le soleil.
Mon pays où la mer a des pièges d'orfèvre,
que l'on dit villes sous marines,
que l'on dit miracle ou jardin.
Mon pays où la vie est un pays lointain.
Mon pays est mémoire
d'hommes durs comme la faim,
et de guerres plus anciennes
que les eaux du jourdain.
Mon pays qui s'éveille,
projette son visage sur le blanc de la terre.
Mon pays vulnérable est un oiseau de lune.
Mon pays empalé sur le fer des consciences.
Mon pays en couleurs est un grand cerf-volant.
Mon pays où le vent est un noeud de vipères.
Mon pays qui d'un trait refait le paysage.

Mon pays qui s'habille d'uniformes et de gestes,
qui accuse une fleur coupable d'être fleur.
Mon pays au regard de prière et de doute.
Mon pays où l'on meurt quand on a de temps.
Mon pays où la loi est un soldat de plomb.
Mon pays qui me dit : "prenez-moi au sérieux",
mais qui tourne et s'affole comme un pigeon blessé.
Mon pays difficile tel un très long poème.
Mon pays bien plus doux que l'épaule qu'on aime.
Mon pays qui ressemble à un livre d'enfant,
où le canon dérange la Belle au bois-dormant.

Mon pays de montagnes que chaque bruit étonne.
Mon pays qui ne dure que parce qu'il faut durer.
Mon pays, tu ressembles aux étoiles filantes, 
qui traversent la nuit sans jamais prévenir.
Mon pays mon visage,
la haine et puis l'amour
naissent à la façon dont on se tend la main.
Mon pays que ta pierre soit une éternité.
Mon pays mais ton ciel est un espace vide.

Mon pays que le chois ronge comme une attente.
Mon pays que l'on perd un jour sur le chemin.
Mon pays qui se casse comme un morceau de vague.
Mon pays où l'été est un hiver certain.
Mon pays qui voyage entre rêve et matin.


Prix de l'Académie Française (1973), Nadia Tuéni est une auteur libanaise d'expression française reconnue "pour une poésie qui porte en elle les rythmes, les visions, la somptuosité du vers arabe". 
Nadia Tuéni est née à Baakline au Liban.
En 1976, elle fut décorée de l'Ordre de La Pléiade, "Ordre de la Francophonie et du dialogue des cultures". 

Nadia Tuéni est décédée à Beyrouth en juin 1983, des suites de son cancer.

lundi 23 août 2010

Haïku


plaines désolées
solitaire en ce lieu
morsure glacée
-Nextdid-


je dédie ce Haïku à une amie, très chère à mon coeur, qui emprunte le même chemin que moi,avec les mêmes ornières. Et qui malgré tout m'a aidé.
J'espère te dédier quelque chose de bien plus heureux bientôt!
sache que je reste tout près de toi.

dimanche 22 août 2010

ballade ( Mervent 85)



Départ de nuit 

1er objectif atteint: qu'Ewen voit un jour se lever

Mais pas encore bien réveillé


On pénètre dans la forêt de Mervent


un petit passage par le village médiéval de Vouvant

Les rues étroites de Vouvent


Sortie de Vouvent par une poterne bien protégée

et  retour dans la forêt

on suit le lit de la rivière passe par Mervent et son Bassin


Un endroit inconnu des gens qui passent sur la route au dessus

une vue du paysage du plus haut point de Mervent

tout en bas vers le bassin qui est a sec???
on voit l'ancien lit du cours d'eau

et...Surprise!!! un pont sur l'ancien lit
Noyé quand le bassin est plein.

Le pont est bâché pour le préserver
il date de la fondation de Mervent (XIIeme siècle)

retour vers la voiture

et restauration bien mérité.

Je suis content d'avoir pu transmettre plusieurs choses dans divers domaines comme la faune , la flore, l'architecture ( le bassin vide était vraiment une aubaine) la façon de marcher pour ne pas se fatiguer.
une ballade de 7 heures ( avec de nombreuses poses, je vous rassure!) qui fut riche pour le fils comme pour le père. cette aventure a fait l'objet d'une rédaction pour l'école, suivi d'une sortie de la classe quelques semaines après ( inutile de vous dire la fièrté d'Ewen) et bien sur de cet article.
-Nextdid-

vendredi 20 août 2010

A méditer


 Un Roi avait pour fils unique un jeune Prince 
 courageux, habile et intelligent. Pour parfaire 
 son apprentissage de la Vie, il l'envoya auprès 
 d'un Vieux Sage.
 
    "Eclaire-moi sur le Sentier de la Vie", demanda 
 le Prince.
    
    "Mes paroles s'évanouiront comme les traces 
 de tes pas dans le sable, répondit le Sage. Cependant 
 je veux bien te donner quelques indications. Sur ta 
 route, tu trouveras 3 portes. Lis les préceptes 
 indiqués sur chacune d'entre elles. Un besoin 
 irrésistible te poussera à les suivre. Ne cherche 
 pas à t'en détourner, car tu serais condamné à 
 revivre sans cesse ce que tu aurais fui. Je ne puis 
 t'en dire plus. Tu dois éprouver tout cela dans 
 ton coeur et dans ta chair. Va, maintenant. Suis 
 cette route, droit devant toi."
 
    Le Vieux Sage disparut et le Prince s'engagea 
 sur le Chemin de la Vie.
 
    Il se trouva bientôt face à une grande porte sur 
 laquelle on pouvait lire "CHANGE LE MONDE".
 
    "C'était bien là mon intention, pensa le Prince, 
 car si certaines choses me plaisent dans ce monde, 
 d'autres ne me conviennent pas." Et il entama son 
 premier combat. Son idéal, sa fougue et sa vigueur 
 le poussèrent à se confronter au monde, à entreprendre, 
 à conquérir, à modeler la réalité selon son désir. 
 Il y trouva le plaisir et l'ivresse du conquérant, 
 mais pas l'apaisement du coeur. Il réussit à changer 
 certaines choses mais beaucoup d'autres lui résistèrent. 
 Bien des années passèrent.
 
    Un jour il rencontra le Vieux Sage qui lui demande : 
 "Qu'as-tu appris sur le chemin ?" "J'ai appris, 
 répondit le Prince, à discerner ce qui est en mon 
 pouvoir et ce qui m'échappe, ce qui dépend de moi 
 et ce qui n'en dépend pas". "C'est bien, dit le 
 Vieil Homme. Utilise tes forces pour agir sur ce 
 qui est en ton pouvoir. Oublie ce qui échappe à 
 ton emprise." Et il disparut.
 
    Peu après, le Prince se trouva face à une seconde 
 porte. On pouvait y lire "CHANGE LES AUTRES".
 "C'était bien là mon intention, pensa-t-il.  
 Les autres sont source de plaisir, de joie et 
 de satisfaction mais aussi de douleur, d'amertume 
 et de frustration." Et il s'insurgea contre tout 
 ce qui pouvait le déranger ou lui déplaire chez 
 ses semblables. Il chercha à infléchir leur 
 caractère et à extirper leurs défauts. 
 Ce fut là son deuxième combat. 
 Bien des années passèrent.
 
    Un jour, alors qu'il méditait sur l'utilité 
 de ses tentatives de changer les autres, il croisa 
 le Vieux Sage qui lui demanda : "Qu'as-tu appris 
 sur le chemin ?" "J'ai appris, répondit le Prince, 
 que les autres ne sont pas la cause ou la source 
 de mes joies et de mes peines, de mes satisfactions
 et de mes déboires. Ils n'en sont que le 
 révélateur ou l'occasion. C'est en moi que 
 prennent racine toutes ces choses." "Tu as raison, 
 dit le Sage. Par ce qu'ils réveillent en toi, 
 les autres te révèlent à toi-même. Soit 
 reconnaissant envers ceux qui font vibrer en 
 toi joie et plaisir. Mais sois-le aussi envers 
 ceux qui font naître en toi souffrance ou 
 frustration, car à travers eux la Vie t'enseigne 
 ce qui te reste à apprendre et le chemin que tu 
 dois encore parcourir." Et le Vieil Homme disparut.
 
    Peu après, le Prince arriva devant une porte 
 où figuraient ces mots "CHANGE-TOI TOI-MEME".
 "Si je suis moi-même la cause de mes problèmes, 
 c'est bien ce qui me reste à faire," se dit-il. 
 Et il entama son 3ème combat. Il chercha 
 à infléchir son caractère, à combattre ses 
 imperfections, à supprimer ses défauts, à changer 
 tout ce qui ne lui plaisait pas en lui, tout 
 ce qui ne correspondait pas à son idéal. 
 Après bien des années de ce combat où il connut 
 quelque succès mais aussi des échecs et des 
 résistances, le Prince rencontra le Sage qui lui 
 demanda : 
 
    Qu'as-tu appris sur le chemin ?" 
 
    "J'ai appris, répondit le Prince, qu'il y a en 
 nous des choses qu'on peut améliorer, d'autres 
 qui nous résistent et qu'on n'arrive pas à 
 briser." 
 
    "C'est bien," dit le Sage. 
 
    "Oui, poursuivit le Prince, mais je commence à 
 être las de ma battre contre tout, contre tous, 
 contre moi-même. Cela ne finira-t-il jamais ? 
 Quand trouverai-je le repos ? J'ai envie de 
 cesser le combat, de renoncer, de tout abandonner, 
 de lâcher prise." "C'est justement ton prochain 
 apprentissage, dit le Vieux Sage. Mais avant 
 d'aller plus loin, retourne-toi et contemple 
 le chemin parcouru." Et il disparut.
 
    Regardant en arrière, le Prince vit dans le 
 lointain la 3ème porte et s'aperçut qu'elle 
 portait sur sa face arrière une inscription qui disait
 
           "ACCEPTE-TOI TOI-MEME."
 
    Le Prince s'étonna de ne point avoir vu cette 
 inscription lorsqu'il avait franchi la porte la 
 première fois, dans l'autre sens. "Quand on combat 
 on devient aveugle, se dit-il." Il vit aussi, 
 gisant sur le sol, éparpillé autour de lui, 
 tout ce qu'il avait rejeté et combattu en lui : 
 ses défauts, ses ombres, ses peurs, ses limites, 
 tous ses vieux démons. Il apprit alors à les 
 reconnaître, à les accepter, à les aimer.  
 Il apprit à s'aimer lui-même sans plus se comparer, 
 se juger, se blâmer.
 Il rencontra le Vieux Sage qui lui demanda : 
 
    "Qu'as-tu appris sur le chemin ?" 
 
    "J'ai appris, répondit le Prince, que détester 
 ou refuser une partie de moi, c'est me condamner 
 à ne jamais être en accord avec moi-même. 
 J'ai appris à m'accepter moi-même, totalement, 
 inconditionnellement." 
 
    "C'est bien, dit le Vieil Homme, c'est la première 
 Sagesse. Maintenant tu peux repasser la 3ème 
 porte."
 
    A peine arrivé de l'autre côté, le Prince 
 aperçut au loin la face arrière de la seconde 
 porte et y lut
 
           "ACCEPTE LES AUTRES".
 
    Tout autour de lui il reconnut les personnes 
 qu'il avait côtoyées dans sa vie ; celles qu'il 
 avait aimées comme celles qu'il avait détestées. 
 Celles qu'il avait soutenues et celles qu'il avait 
 combattues. Mais à sa grande surprise, il était
 maintenant incapable de voir leurs imperfections, 
 leurs défauts, ce qui autrefois l'avait tellement 
 gêné et contre quoi il s'était battu.
 
    Il rencontra à nouveau le Vieux Sage. "Qu'as-tu 
 appris sur le chemin ?" demanda ce dernier.  
 J'ai appris, répondit le Prince, qu'en étant en 
 accord avec moi-même, je n'avais plus rien à 
 reprocher aux autres, plus rien à craindre d'eux. 
 J'ai appris à accepter et à aimer les autres 
 totalement, inconditionnellement." "C'est bien," 
 dit le Vieux Sage. C'est la seconde Sagesse. 
 Tu peux franchir à nouveau la deuxième porte.
 
    Arrivé de l'autre côté, le Prince aperçut la 
 face arrière de la première porte et y lut 
 
            "ACCEPTE LE MONDE".
 
    Curieux, se dit-il, que je n'aie pas vu cette 
 inscription la première fois. Il regarda autour 
 de lui et reconnut ce monde qu'il avait cherché à 
 conquérir, à transformer, à changer. Il fut frappé 
 par l'éclat et la beauté de toute chose. Par leur 
 perfection. C'était pourtant le même monde 
 qu'autrefois. Etait-ce le monde qui avait changé 
 ou son regard ?
 Il croisa le Vieux Sage qui lui demanda.  
 
    "Qu'as-tu appris sur le chemin ?" 
 
    "J'ai appris, dit le Prince, que le monde 
 est le miroir de mon âme. Que mon âme ne voit 
 pas le monde, elle se voit dans le monde. 
 Quand elle est enjouée, le monde lui semble gai. 
 Quand elle est accablée, le monde lui semble 
 triste. Le monde, lui, n'est ni triste ni gai. 
 Il est là ; il existe ; c'est tout. Ce n'était 
 pas le monde qui me troublait, mais l'idée que 
 je m'en faisais. J'ai appris à accepter sans 
 le juger, totalement, inconditionnellement."
 
    C'est la 3ème Sagesse, dit le Vieil Homme. 
 Te voilà à présent en accord avec toi-même, avec 
 les autres et avec le Monde." Un profond sentiment 
 de paix, de sérénité, de plénitude envahit le 
 Prince. Le Silence l'habita. "Tu es prêt, 
 maintenant, à franchir le dernier Seuil, dit 
 le Vieux Sage, celui du passage du silence de 
 la plénitude à la Plénitude du Silence". 
 
    Et le Vieil Homme disparut.
 
 
  -Charles Brulhart- Déc 1995
   http://www.metafora.ch

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