mercredi 29 juin 2011

A méditer




Si tu ne sais pas où tu vas,
N'oublie pas d'où tu viens.

-Proverbe Africain-

de l'utilité du mensonge?



Dans notre société, il y a des règles morales élémentaires : aider son prochain, ne pas se moquer d'un plus faible que soi, ne pas voler, dire la vérité. Arrêtons-nous sur l'interdiction du mensonge et demandons-nous jusqu'où l'appliquer. A-t-on le droit de faire des exceptions à la règle ? Car nous sentons bien qu'il y a des situations où il est préférable de ne pas dire la vérité. Car si une vérité est dite c'est pour être entendue et il est possible que mes paroles aient des conséquences graves, blessantes ou plus dangereuses encore auxquelles je dois penser avant de parler.  On en vient naturellement à douter du caractère absolu de l'interdiction du mensonge : « doit-on toujours dire la vérité ? » Peut-on parfois mentir ou taire une vérité, tout en restant moralement irréprochable ? Si oui, dans quelles circonstances ? Si non, qu'est-ce qui nous en empêche ? Ce sujet nous invite donc à réfléchir sur la légitimité du mensonge, et de manière plus générale, à réfléchir sur les exigences de la morale.


La question de dire ou non la vérité se pose quand deux personnes sont face à face, et quand l'une sait quelque chose que l'autre ignore, une chose qui pourtant concerne cette personne directement. Que celui qui ne sait rien pose ou non des questions, l'autre se trouve devant deux possibilités : dire ce qu'il sait, et donc être scrupuleusement honnête ; ou dissimuler la vérité (mentir ou se taire), et donc, en un sens, être malhonnête. Et la question de dire ou non la vérité se pose vraiment lorsque celui qui va parler connaît une vérité dangereuse ou désagréable, une vérité qui va mettre quelqu'un dans la difficulté. Si je dis qu'il fait beau ce matin, je dis bien une vérité, mais cela ne concerne personne en particulier, cela ne met personne dans la difficulté, et la question de savoir si je vais dire ou non la vérité ne se pose pas. Par contre, si j'ai à dire à mon mari que je le trompe, la question se pose. Tout le monde s'est déjà trouvé dans cette situation : un enfant face à ses parents, un élève face au professeur, deux amis l'un en face de l'autre, un médecin face à son patient, une femme face à son mari ...
On sait généralement qu'il est préférable, plus correct, plus honnête, de dire la vérité - c'est là bien se conduire vis à vis des autres, une manière de les respecter, d'instaurer une relation sans dissimulation, une relation de confiance. Et on essaye de se conformer à cette règle, si du moins on se soucie de morale. Mais on sait aussi que ce n'est pas toujours évident de dire la vérité - car cela nous mettrait trop dans la difficulté, cela entraînerait trop de souffrance. Il vaut parfois mieux mentir. Il y a des cas très clairs : si un nazi vient me demander où se trouve un résistant, il est évident que je ne vais pas lui répondre. Et puis des cas plus ambigus : lorsque je décide de ne pas révéler à mon meilleur ami une vérité que je sais être blessante pour lui. Quels que soient les cas envisagés, il y a cette idée que parfois, on a le droit, voire le devoir, de faire une entorse à la règle ; qu'on peut se permettre, en toute bonne conscience et sans sortir du cadre de la morale, de mentir ou de dissimuler la vérité : toutes les fois qu'on ment pour éviter de faire du mal, en étant animé de bonnes intentions. Dans ces cas très précis, on peut mentir ou se taire, sans pour autant être malhonnête et menteur.


On se donne donc moralement le droit, parfois, de mentir ou de se taire. Mais la morale n'est peut-être pas si conciliante que cela. Nos bonnes intentions apparentes méritent sans doute d'être examinées plus à fond. Reprenons les cas envisagés pour montrer ce qui ne va pas dans cette justification du mensonge.

Premier cas : je me permets de mentir pour me protéger. Est-ce que tu me trompes, me demande mon mari ? Je l'ai trompé, mais je réponds non sans hésiter, car je ne veux pas que mon couple se brise, car je ne veux pas me retrouver seule ; mentir est le seul moyen que j'ai trouvé pour me préserver. On voit tout de suite que cette justification du mensonge est moralement intenable. Car la morale ne me dit pas de faire les choses pour préserver ma tranquillité et mon bien-être. Le but de la morale n'a jamais été de préserver ce qui est de l'ordre de mon intérêt, mais d'abord d'être attentif à l'autre en commençant, comme le montre le philosophe Kant, par le considérer comme une fin et non seulement comme un moyen à mon service. Dans le cas de cette tromperie, je pense d'abord à moi, à mon plaisir puis à ma tranquillité et l'autre se réduit à n'être qu'un moyen pour ces satisfactions égoïstes. Agir moralement c'est préserver la dignité de l'autre et par conséquent aussi ma dignité : je dois choisir la conduite qui exige de moi du courage, de l'honnêteté. En choisissant le mensonge ou la dissimulation, je choisis la facilité, et c'est contre toute morale réelle. Dans notre exemple, la femme qui ment à son mari se soucie uniquement de son intérêt : ne pas se retrouver seule, ne pas être la cible de la colère de son mari ; elle ne se soucie pas d'assumer les conséquences de ses actes et sa conduite est dictée par la peur. Elle est bien sûr libre de mentir ; mais moralement, elle n'en a pas le droit.
Deuxième cas : je me permets de mentir pour protéger l'autre, pour l'empêcher de souffrir. On a dit du mal de mon ami, mais je vais le lui cacher parce que je sais qu'il serait peiné s'il l'apprenait, qu'il en serait profondément blessé. Cela semble déjà plus défendable que le premier cas, car ce qui dicte mon mensonge, c'est le souci de l'autre. Mais dans la réalité, tout est toujours très compliqué : peut-être que l'autre n'aimerait pas qu'on le prenne en pitié et préférerait tout savoir, même s'il doit en souffrir ; peut-être qu'il ne veut pas savoir ce que j'ai à lui apprendre, tout en voulant le savoir ; peut-être qu'il est plus fort que je ne le crois, et qu'il sera capable de supporter ce que j'ai à lui apprendre. En tout état de cause, il reste que la morale ne repose pas sur le principe de protéger l'autre à tout prix. Elle repose sur le principe de le traiter avec respect. Et on sait bien que lui dire une vérité difficile à entendre, c'est lui témoigner plus de respect que si on cherchait à l'économiser. Car on montre alors qu'on l'estime capable de supporter les choses, de réagir autrement que sur le mode de l'emportement ou du désespoir ; on l'estime capable d'être à la hauteur.
Il semble donc que dans ces cas, mais aussi à chaque fois que nous mentons « pour préserver l'autre », il faille nous interroger sur l'intention qui nous anime. N'est-ce pas dans le fond pour me donner bonne conscience que j'affirme mentir pour l'autre ? Ne s'agit-il pas en réalité de préserver mon égoïste tranquillité en me servant de l'autre comme excuse ? Alors j'agis immoralement et ne considère pas l'autre comme une fin, c'est-à-dire comme un être libre au même titre que moi mais indépendamment de moi. Mentir, dans la plupart des cas, c'est restreindre la liberté de l'autre au profit de la mienne. En cachant la vérité, en ne lui parlant pas de ce qui le concerne, je restreins ses possibilités et je l'empêche d'être pleinement l'auteur de ses choix. Si le médecin n'informe pas son patient sur la gravité de sa maladie, il l'empêche de réagir de façon lucide et responsable. Si je cache à mon mari que je le trompe je lui ôte la possibilité de choisir le sens qu'il donnera à cette situation qui le concerne pourtant. Car il pourrait me quitter, ou me pardonner ou encore de façon plus inhabituelle penser que le sexe n'est pas le pilier d'une relation, que l'on peut s'aimer sans être exclusif et donc que l'on peut faire d'autres rencontres, avoir d'autres relations sans pour autant remettre en cause la confiance entre deux personnes qui s'aiment pourvu que l'on n'agisse pas dans la dissimulation (c'est l'attitude qu'aurait prônée le philosophe Charles Fourier).



Lorsque je mens, je tente de restreindre la liberté de choix des autres au profit de la mienne. Par conséquent agir moralement c'est dire une vérité qui ne m'arrange pas en premier lieu. Pourtant parler conformément à la vérité n'offre pas un gage absolu de moralité. Examinons maintenant les raisons de cette insuffisance.

De même qu'il arrive de mentir par lâcheté ou pour manipuler, de même il peut arriver de dévoiler une vérité pour des raisons identiques. Que dire en effet de celui qui prend plaisir à colporter des remarques désobligeantes que les uns parfois adressent aux autres tandis qu'ils sont absents ? Dans quel but répéter des paroles blessantes ? Pour aider un ami à voir plus clair dans ses relations en refusant l'hypocrisie ou pour semer la méfiance et la discorde ? Ici la conformité à la vérité n'est pas une règle qu'il suffit d'appliquer mécaniquement. Il faut encore s'interroger sur l'intention de celui qui la dévoile et sur les conséquences de ce dévoilement. Pendant la Deuxième Guerre mondiale un certain nombre d'individus se servirent de vérités qu'ils connaissaient pour assouvir leur jalousie, leur haine, ou c'est  tout simplement par lâcheté qu'ils dénoncèrent des voisins juifs. Dans ce cas c'est la liberté des autres qu'ils supprimaient au profit de la leur. Mais par leur délation ils donnaient au mot liberté son sens le plus grossier : « être libre c'est faire tout ce qui me plait et donc céder à mes passions même les plus basses ». D'autres à l'inverse s'obstinèrent à mentir avec courage et au péril de leur vie pour cacher l'identité de leurs compagnons. C'est la liberté des autres qu'ils faisaient passer avant la leur. Mais par ce geste ils donnaient son sens le plus fort au mot liberté, puisqu'ils étaient capables de se placer au-dessus de leur attachement à la vie.
Dire la vérité, dire les choses telles qu'elles sont dans leur conformité avec la réalité n'apparaît donc pas comme un critère suffisant pour celui qui désire agir le plus moralement possible. Jusqu'ici nous avons parlé du mensonge par omission qui consiste à ne pas dire une chose que l'on sait. Mais s'il est moral parfois de cacher la vérité, il semble difficile de justifier le mensonge qui consiste à transformer la réalité sans se contenter de la cacher. Pourtant dans Les Misérables de Victor Hugo, le mensonge que fait Monseigneur Myriel est juste, il n'a rien d'égoïste et c'est même lui qui redonne sa dignité à Jean Valjean. On se souvient que lorsque la police ramène le bagnard pour avoir volé les chandeliers en argent, Myriel le libère en affirmant faussement qu'il les lui a donnés.
Dire la vérité ou  mentir ? Cette alternative renvoie finalement à un problème plus profond qu'une simple recette mécanique qu'il suffirait s'appliquer dans n'importe quel cas. A chaque fois il faut s'interroger : « en disant la vérité ou en mentant, vais-je satisfaire mon égoïsme et me servir des autres ? Ou bien vais-je contribuer à rendre le monde un peu plus libre ? Vais-je restreindre les possibilités d'action des autres ou bien vais-je participer à leur augmentation ? » Le problème d'une vérité définie comme conformité à la réalité implique un problème plus important : celui de la liberté. « L'homme est condamné à être libre » écrivait Sartre. Cela signifie que quoiqu'il arrive je choisis ce que je fais et par là  même, je me choisis, c'est à dire me définis comme lâche, menteur, courageux, généreux, etc. A chaque instant je choisis de donner un sens à la situation qui se présente. Ce choix auquel je n'ai pas le choix de renoncer est difficile car j'en suis responsable. Je puis dire ou bien cacher la vérité mais ce qui compte c'est le sens que je donne à mon acte, c'est le monde qu'il façonne, l'image de l'homme que je donne et dont je suis responsable devant les autres. Sartre écrivait aussi : « en me choisissant je choisis tous les hommes ». Quand le délateur dit la vérité, il agit égoïstement, il choisit un monde où l'homme cède à ses passions mauvaises, un monde où la liberté des uns, définie grossièrement, limite voire détruit celle des autres. Quand le résistant ment, il agit d'abord pour les autres, il choisit, invente un monde où l'homme est libre, un monde où la liberté des uns entraîne celle des autres. Quand le médecin confie la vérité à son patient, cela ne l'arrange en rien, il cherche avec les lui les moyens de faire face à la maladie et donne au malade la possibilité de choisir. Enfin, pour finir sur cette invention de l'homme par lui-même, on peut évoquer les récits qui n'ont rien de véridique ni même de vraisemblable et qui pourtant révèlent des vérités. Les histoires racontées aux enfants, les fables, les mythes ne sont pas conformes à la réalité ; pourtant, ne disent-ils pas quelque chose de vrai permettant de nous éclairer sur la condition humaine ?



Pour répondre à la question initiale et lui donner toute sa portée nous devons déplacer le problème. Il n'y a pas de recette. Dire toujours la vérité ne saurait être un critère suffisant pour celui qui désire agir moralement. Au delà de la vérité comme conformité au réel, il existe une autre vérité, celle de l'attitude vraie, parce qu'elle est morale, parce qu'elle contribue à faire advenir la liberté. Il faudra alors se placer entre deux écueils : mentir et se payer de mots pour camoufler des intentions égoïstes ou s'enfermer dans la rigidité aveugle et stupide de celui qui dirait toujours toute la vérité. Entre les deux à nous de naviguer, en nous efforçant donner le sens le plus riche au mot liberté.


-Source: surlefil.over-blog.net

vendredi 24 juin 2011

la promesse ( d'amitié)



A ceux du Liban qui partage avec moi cette promesse.


-Nextdid-

Kerry James - L'amitié



C'est pourtant si simple, alors pourquoi est-ce si rare aujourd'hui!!

-Nextdid-

A méditer


L'amitié, c'est un seul esprit dans deux corps

-Meng-Tseu-

Mélusine



   Sire Philippe le Templier prend la plume pour nous conter une très vieille légende que sa sœur l’Abbesse Clémence lui a transmise. L’origine en est très lointaine, bien avant le Moyen Age. Le mythe de la fée serpent est universel et très ancien, on retrouve des histoires semblables chez les Celtes, les Romains, les contes Arabes et même au Japon… En France c’est le roman en prose de Jean d’Arras écrit au Moyen Age entre 1387 et 1392 qui a contribué à sa popularité. Peut être que vous-même, un soir au coin du feu, vous raconterez à vos petits enfants cette belle légende, contribuant ainsi à la transmission orale de nos contes, légendes et traditions... Je laisse la parole à Philippe…  




                   Je vais vous conter aujourd’hui, à défaut des grandes douleurs du Moyen Age, une histoire que Clémence a recopiée et enluminé et qu’elle m’a racontée, je parle donc par sa bouche. Il s’agit du mythe de Mélusine, grande bâtisseuse et grande amoureuse s’il en fut… Histoire faite de rencontres et de coups de foudre, et mettant en relief l’inconstance des hommes et leur méfiance funeste.

                   Nous sommes loin dans le temps de la légende et de l’histoire entremêlées, le Roi d’Ecosse Elinas, chassant, rencontre en forêt une femme se baignant nue dans une fontaine (à la claire fontaine), il s’agit de la Fée Persine, la reine des Fées d’Ecosse. Elinas rempli d’amour la contemple, tandis que celle-ci lui annonce que leurs vies vont se mêler en un amour parfait, néanmoins, pour que cela soit, Elinas doit promettre de ne jamais rencontrer Persine durant ses couches, Fou d’amour, Elinas jure tout ce que l’on veut. Le marché étant conclu, Persine met au monde trois filles : Mélusine, Mélior, et Palestine. Malheureusement le bonheur comme toute chose est éphémère, Mataquas, fils d’un premier lit d’Elinas distille le doute dans l’esprit de son père, tant et si bien qu’un jour ce dernier surprend Persine et ses trois filles au bain. Le couple se sépare et la Fée disparaît alors avec ses trois enfants pour la célèbre île d’Avallon où elle élève seule et dans le chagrin Mélusine, Mélior et Palestine. Du sommet de l’île elle contemple l’Ecosse et ressasse sa rancœur : ses filles s’en aperçoivent et à l’appel de l’aînée, Mélusine, elles décident de venger leur mère. Devenues expertes en sciences occultes elles enferment par magie leur père au sein d’une montagne. Apprenant le sort funeste d’Elinas, Persine maudit ses trois filles et les chasse d’Avallon, prédisant à Mélusine, seule responsable à ses yeux, un avenir incertain : tous les samedis (jour de sabbat) elle sera changée en femme à queue de serpent, personne ne pouvant la voir durant cette période, et surtout pas un hypothétique époux. Persine prédit également à Mélusine qu’elle sera la source d’une nombreuse descendance noble et célèbre. Mélior quant à elle deviendra la Reine des étoiles filantes, tandis que Palestine sera princesse des cygnes blancs…





                   Mélusine chassée d’Avallon entre en terre de France, plus précisément en Poitou, et passant de nuit près de la Fontaine de Sée, en forêt de Colombier, se dénude et se baigne à la clarté de l’astre des nuits. Dans les environs, Raimondin, compagnon du Comte de Poitou, galope furieusement, car… Fatalitas… Il a occis son oncle Aimeri lors d’un accident de chasse. L’histoire se répète, rencontrant Mélusine, il tombe en amour et oublie ses tourments, la Fée lui promettant la félicité à condition de ne jamais chercher à la rencontrer le samedi. Raimondin, pardonné pour la mort d’Aimeri obtient le fief de Lusignan (nom qui deviendra fort célèbre), épouse Mélusine dans une chapelle construite dans la nuit par cette dernière. La Serpente Fée donne alors tout son art à la construction : abbayes, églises, châteaux, aidée en cela par le Petit Peuple des Lutins, Farfadets et autres Korrigans. Ainsi sortent de terre grâce à la Fée Architecte, Tiffauges, Talmont, Parthenay, Vouvant, les tours de la Rochelle et de Niort et tant et tant d’autres. Il ne faut surtout pas déranger la Fée dans son œuvre, sinon le travail sera inachevé, ainsi il manque la dernière pierre de la flèche de l’église de Parthenay.




                   De son union avec Raimondin elle aura dix fils, bizarres, bizarres, l’un a une griffe de lion, l’autre une grande dent, un gros nez, les yeux pers, voire une peau de serpent comme sa mère. l’histoire se répétant et la jalousie aidant, Raimondin conseillé par son frère le Comte de Forez craignant une tromperie surprend un samedi Mélusine en Serpente Fée au bain, cette dernière lance alors un cri déchirant et s’envole par la fenêtre, disparaissant et quittant Raimondin pour toujours… Raimondin fou de douleur se fait ermite au Monastère de Montserrat, tandis que la fée, mère avant tout revient en cachette s’occuper des ses dix enfants, lesquels deviendront les ancêtres de lignées fabuleuses.








                   L’on dit qu’elle est toujours présente, veillant sur son petit monde, et qu’elle apparaît lorsque l’un de ses héritiers est proche du trépas ou lorsque l’une de ses constructions doit quitter le legs familial. On la nommera alors la Mère Lusigne (mère des Lusignan, l’un d’entre eux deviendra un jour Roi de Jérusalem.





lundi 20 juin 2011

ballade (alentour d'Irleau 79)

Départ des écluses de la sotterie

il y a encore un peu d'eau dans le marais

J'adore ces endroits pour se retrouver, quoique ces temps ci...

la maison du garde écluses



un amateur de "plate"

quelques plantes du marais

Ah ...Si j'étais riche, un maison dans un endroit comme celui-là...

entre la sotterie et Irleau

deux Hirondelles surprises de bon matin en plein sommeil

"le bayou à l'envers" comme dit jean louis FOULQUIER, 
(le créateur des francofolies)

A l'envers, car a l'inverse de celui d'outre atlantique, 
le notre a été totalement du à a main de l'homme 

Des bambous qui se sont totalement adaptés à l'ndroit

Y a pas à se tromper , c'est tout droit!

Frène Tétard 
( création de l'homme, car taillé régulièrement pour que les vaches puissent "brouter" les feuilles).



une des nombreuses peupleraies

un petit coté "Bonsaï" non!!

plaquette

je m'enfonce dans le marais

sur des chemins, qui quelquefois, ne mènent nulle part...
demi-tour

une "Plate" la vraie celle-là

enfin une rencontre , une famille de ragondin,
la mère n'a pas bougé pour rester près de ces petits.


a part quelques rencontres intéressantes, je n'ai pu, cette fois ci, me ressourcer comme je le souhaitais. ah les soucis.... enfin, il y aura des jours meilleurs. ( en plus je me suis perdu, cela me m'étais jamais arrivé, résultat: 10 km pour rattraper l'erreur. ce n'était plus une ballade mais presque un trek.

-Nextdid-



Lion (signe astro en musique)



Merci ma Lisa pour ce message d'amitié, mais es tu sur de me retrouver dans cette petite chanson?
Ce n'est malheureusement pas trop l'image que je donne ces temps-ci, il est un peu perdu le matou, j'ai fait pas mal d'erreurs (qu'il me reste a corriger)et perdu quelques batailles. Le roi Lion s'est fait valet.
en tout cas je te remercie.
-Nextdid-


mardi 14 juin 2011

Le Shintoïsme


L’histoire du Shintoïsme remontent  à l’ère Yayoi (300 avant JC jusqu’à 300 après JC). Cependant, l’affirmation de cette religion ne s’est faite qu’au VIIème siècle lorsqu’arrive le bouddhisme. C’est donc cette apparition qui oblige le  Shintoïsme à se distinguer.

Qu’est ce que le  Shintoïsme? 
Selon le dictionnaire de la sagesse orientale :  « Le  Shintoïsme dans sa première forme, était une religion naturelle, qui consistait dans le culte des divinités de la nature. Fortement influencé par le confucianisme chinois au Vème et VIème siècle, il adopta le culte des ancêtres…Le Shintoïsme primitif, polythéiste animiste, se caractérisait par la croyance en de multiples dieux : chaque montagne, chaque rivière, chaque phénomène naturel était commandé par un dieu nommé « Kami ». Les principales divinités étaient le Père Ciel et la Mère Terre, créateurs des îles japonaises et de toutes les autres divinités. Amaterasu Omikami (« Grande Divinité Céleste ») était la plus importante de toutes leurs créatures : envoyée au firmament, selon la croyance shintoïste, elle régnait sur le soleil. Elle dépêcha son petit-fils sur la terre ; celui-ci prit possession de toutes les îles qui forment le Japon et fonda une dynastie appelée à durer éternellement. Cette conception mythique de la fondation du Japon et de l’instauration de la lignée impériale, constitue l’idée centrale de la foi shinto. »





Pour récapituler, les adeptes du   Shintoïsme honorent de nombreuses divinités appelées Kami, qui représentent en général : des forces de la nature personnifiées, mais aussi des ancêtres divinisés, des arbres, des pierres, et des objets, etc. Cette religion ne possède pas de textes sacrés. Par contre, sa mythologie est en partie décrite dans deux livres fondamentaux : le « Kojiki » et le « Nihongi ».

Brièvement : 
- Le « Kojiki » ou le « Récit des Choses Anciennes », est la plus ancienne chronique du Japon dont la rédaction s’acheva en 712. Sur trois volumes il narre la fondation mythique du Pays du Soleil Levant et l’histoire de la lignée impériale depuis l’empereur Jimmu. Offert à l’empereur à cette date, le premier tome relate la création du monde, le second raconte les exploits d’Iwarehiko, qui devient premier empereur du Japon, ainsi que de ses 14 successeurs, et le dernier tome immortalise la vie des empereurs, de Nintoku (le 16e) à Suiko (le 33e). 
- Le « Nihongi » ou « Chroniques du Japon », a été rédigé par le prince Toneri, et d’autres historiens de l’époque. La rédaction de cet ouvrage fut terminée en 720. Le Nihongi est plus élaboré et est une source inestimable pour les historiens car il comporte des informations très complètes à propos de l’histoire ancienne du Japon. Il se concentre sur les mérites et les erreurs des souverains. Il rapporte les contacts diplomatiques avec la Chine et la Corée, ainsi que de nombreux autres événements historiques. Il a été écrit en chinois comme il se devait pour les documents officiels de cette époque.

Pour les shintoïstes, il y a du spirituel en toute chose. 
Selon cette croyance, il n’y a pas un monde divin strictement séparé du monde des hommes. Le croyant à l’aide de ses prières essaie de s’attirer la bienveillance des Kami du bien et d’éloigner les démons. Cependant selon le shintô véritable, les japonais sont tous d’essence divine. Par conséquent, ils doivent servir l’empereur qui, selon le mythe des origines, est un descendant de la déesse du soleil Amaterasu Omikami. L’empereur a pour mission divine d’assurer la prospérité et la paix à son peuple. Il doit apporter « du sens et de la joie dans la vie de ses sujets ».
 


Les croyants de la religion shintô considèrent quatre principes fondamentaux : 

- le respect des traditions, 
- l’harmonie familiale, 
- le respect de la nature 
- et la recherche de la paix.
 
En définitive, ces quatre principes résultent de la croyance fondatrice du shintô : les Kami, qui sont des forces spirituelles, dont la mission est d’assurer l’harmonie universelle.



Où se pratique le Shintoïsme ?


Les premiers adeptes célébraient leurs divinités dans des sites naturels choisis pour leur beauté avant tout. Cependant afin d’offrir des lieux de prières aux communautés villageoises, citadines, de nombreux lieux de culte furent construits dans tout le pays. Les lieux de culte actuels sont des sanctuaires qui se composent : 
- D’un Torii, portique situé à l’entrée du sanctuaire. Il marque « la séparation entre le monde terrestre et le monde divin ». 
- D’un Honden, le bâtiment principal, sa construction en bois est surélevée par rapport au sol, et dont le toit est recouvert de chaume. 
- D’un ou plusieurs bâtiments annexes. 
- Chaque sanctuaire est gardé par une paire de « Koma inu, deux chiens à l’allure léonine placés sur un piédestal », se faisant face. L’un a la gueule ouverte, l’autre fermée. 





- A l’entrée des lieux de culte se trouvent des offertoires dans lesquels les adeptes jettent de l’argent. Se trouve également une cloche appelée « Suzu », afin que les adeptes avertissent les divinités de leur présence, avant de prier. 
- Dans chaque sanctuaire il y a également un bâti en bois supportant les « plaquettes votives ». Sur ces plaquettes en bois, les croyants écrivent un voeu qu’il espère voir exaucé par les divinités du lieu.


Comment l’adepte pratique la religion shintô dans un sanctuaire ? 
- Chaque croyant honore une ou plusieurs divinités qui lui sont propres. Et les prières sont formulées selon le goût et les préoccupations de chacun. 
- La prière consiste à « solliciter la bienveillance des divinités pour le bon déroulement d’un événement particulier comme le mariage, une naissance, un examen scolaire, l’ouverture d’un commerce, etc. La prière consiste aussi à les remercier d’avoir exaucé un vœu ». 
- Il est possible également de demander les services d’un prêtre pour effectuer un rituel assurant la protection de n’importe quel objet comme une voiture, une maison, contre les mauvais esprits. 
Notons tout de même que la plupart des japonais ne se rendent au sanctuaire que pour de grandes occasions comme les fêtes du nouvel an.




De nos jours, l’arrivée du bouddhisme, du christianisme et du modernisme ont prouvé la capacité d’adaptation du Shintoïsme . En définitive, comme l’explique l’écrivain Michel Malherbe : « même si la vie moderne l’a encore plus dépouillé de son contenu surnaturel. Une religion très primitive comme le shinto a cependant survécu dans une civilisation aussi techniquement avancée que celle du Japon. Malgré cela le Shintoïsme
 reste un extraordinaire ciment d’unité de la nation japonaise ».


-Nextdid-

lundi 13 juin 2011

galets de bois

c'est le 3eme lot de galet que je fais, mais celui là est pour moi

j'ai utilisé différentes essences de bois pour façonner ces galets. il m'a fallu plusieurs jours pour achever ces galets qui on pris leurs places dans un jardin Japonais.
Cette occupation me permet aussi de retrouver le repos de l'esprit en me relaxant sans penser a rien en particulier, si ce n'est mes soucis trouvent leurs solutions dans ces moments là.
pour la petite histoire , on sait quand il sont réussis quand le bruit qu'ils font en les frappant les uns les autres rappellent celui des pierres et non plus du bois.
Certains disent que le kami (esprit dans la culture shinto) du bois est trompé par sa forme et s'identifie a de la pierre.

j'ai pu vérifié des choses étonnante outre le bruit de la pierre donné par du bois , mais également que certaines pièces qui ne satisfaisaient pas on été mises au feu.
ces pièces résistent au feu bien plus longtemps que les les chutes de bois  originelle de la pièce.
Peux t'on expliquer cela par la science, je ne sais pas? Ou croire aux kamis? je n'ai pas de réponse à celà, mais le résultat est là!.

A suivre bientôt un article sur le Shintoïsme au japon.

-Nextdid-

samedi 11 juin 2011

spectacle thailandais (danse des bambous)

"Trúc xinh, Trúc đứng đầu đình
Em xinh, em đùng một mình vẫn xinh"

[ Femme, tel le bambou qui s’érige à l’entrée du temple
Naturel et simplicité caractérisent ta beauté ]







 Le Tinikling est la plus populaire et la plus connue des danses des Philippines et honorée comme la danse nationale des Philippines, mais que l'on retrouve aussi en Thaïlande, au Vietnam du nord ou en Malaisie . La danse imite le mouvement des oiseaux tikling en marchant entre les brins d'herbe, courir sur les branches des arbres, ou esquiver les pièges de bambou fixés par les producteurs de riz. Les danseurs imitent l'oiseau légendaire. Tinikling signifie "danse de bambou" en anglais.

Considéré comme l'une des plus anciennes danses des Philippines, cette danse a origine  les îles de Leyte dans les îles Visayan. Les gens de Leyte décrivaient l'oiseau tikling comme l'un des plus uniques dans ses mouvements - marcher autour et entre les branches d'arbres et brins d'herbe. Cet oiseau a été nommé "tikling"( une variété de Hérons) à partir de laquelle la danse Tinikling a obtenu son nom. 

-Nextdid-


A quoi vous fait penser cette vue?