dimanche 17 janvier 2010

Bonsaï






L'art du bonsaï remonte à une époque très lointaine, mais on pense pouvoir estimé que les premiers bonsaïs furent cultivés en Chine il y a environ 1500 ans, tandis que cette forme d'horticulture se serait répandue au Japon, il y a 1200 ans.

A l'origine, il s'agissait très certainement d'arbres sauvages prélevé par les habitants des contrées montagneuses de ces deux pays, puis rempotés dans des pots en céramique ornant les jardins des maisons particulières. Ces arbres avaient été nanifié par les rudes conditions climatiques de leur habitat original. Au Japon, les premières références au bonsaï apparaissent dans les manuscrits du tombeau des Kasuga datant de la période des Kamakura (1192 - 1333), et plusieurs rouleaux peint à la même époque illustrant des bonsaïs dans des scènes de la vie quotidienne de la période de Heian (794 - 1191), ce qui laisserait supposer que la culture du bonsaï au Japon pourrait donc remonter à environ 1200 ans.


Petit à petit l'art du bonsaï fut travaillé, épuré, rendu le plus simple possible jusqu'à l'apparition en Europe lors de la première exposition internationale de Londres en 1909, ou il fit sensation. Cet art fut d'abord réservé à la noblesse, puis à la haute bourgeoisie. Les bonsaïs étaient exposé à l'entrée des propriétés, gardiens des traditions et fierté des fortunes. A côté des bonsaï, les bonkei, ou paysages, se développèrent avec tous les éléments naturels: roche, sable, végétation, arbres, toujours porteurs d'une symbolique religieuse et philosophique. Très insidieusement, l'art de la nanification des arbres pénétra toutes les couches sociales et devint le bonsaï tel que nous le connaissons aujourd'hui.


Le bonsaï lie la terre au ciel. Comme pour l'ikébana, on retrouve la constante Dieu - Terre - Homme sous forme de triangle dont l'inclinaison angulaire peut varier. Le bonsaï symbolise l'éternité, il est image intérieure et à l'homme une jeunesse d'esprit éternelle. Le bonsaï doit être encore plus parfait que nature sans pour cela que l'on puisse y déceler un travail humain. En effet tout l'art du bonsaï réside dans la recherche de la perfection. En donnant une forme à l'arbre, en le taillant, l'homme apprend l'humilité et la patience. Il prend conscience du processus de la croissance et du devenir. Le bonsaï symbolise l'abolition du temps car il impose un travail répétitif et il se transmet de père en fils, véhiculant les principes de l'éducation morale et religieuse. Le bonsaï est le chemin de la spiritualité, il n'y a aucune tricherie possible avec l'art de soigner un bonsaï: l'arbre porte en lui les traitements occasionnés par l'homme. Si l'arbre est beau, l'homme en retire une grande satisfaction et fierté intérieure, car lui seul ikebana le minutieux travail qu'il a longuement pratiqué sur cet arbre.



Chaque arbre, comme chaque individu est unique, C'est une oeuvre de création personnelle, qui engendre la fascination, l'admiration et le respect.

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