ARZ-EL-RAB
Dis-moi, Arz-el-Rab, dis-moi,
Le sage et précieux souffle des voix,
En mélodieuse et profonde clameur,
Rapporte que c’est le grand ordonnateur
Qui de ses mains, t’a lui-même planté.
Mis en terre de vie au creux de ce rocher.
Dis-moi, Arbre de dieu, dis-moi,
Que voit-tu des hommes qui se noient,
Du haut de ta cime au dessus des sources,
Tu frémis en voyant mourir leurs courses,
Tu leur as offert ton bois sacré, pourtant.
Pleines sont leurs églises de ce don odorant.
Dis-moi, Arz-el-Rab, dis-moi,
Vénérable vieillard, jamais tu ne ploies,
Tu couronnes comme un diadème,
Le mont Liban comme l’histoire elle-même.
Tu as vu le règne des antiques rois disparus,
De la puissante Phénicie au Liban perdu.
Dis-moi, Arbre de dieu, dis-moi,
Cèdre toujours vert, toujours tu croies.
Symbole d’un pays martyr et meurtri,
Puissance d’émeraude avec lui tu pries.
Sors de l’oubli, la liberté et la mémoire.
Tu rappelle à tous ce qu’est l’espoir.
Dis-moi, Arz-el-Rab, dis-moi
Comme un dieu titan tu gardes la foi
Laisse moi me perdre sous ta frondaison
Et si jamais je ne revois ma maison
Je m’allongerai près de ton bois précieux
Le calme viendra et je fermerais les yeux.
-Did-
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