dimanche 17 mai 2009

don de soi

Nous savons que les associations humanitaires ne cessent de se développer et que les consciences ne se sont jamais autant “dilatées”. Il ne se passe pas une journée sans que l'on entende parler de cet homme qui s’occupe de l’enfance maltraitée, de cette femme qui donne de son temps à des prisonniers, de ce couple qui offre son foyer à un enfant abandonné, de telle organisation qui a fait libérer un prisonnier... Et, chaque jour, l'on éprouve une certaine reconnaissance face à toutes ces personnes qui œuvrent pour le bien d'autrui et qui réveillent notre désir profond de nous mettre au service des autres et de nous construire à travers eux.


Mais nous nous demandons souvent comment passer aux actes, confis que nous sommes dans notre routine et nos obligations quotidiennes. Pourtant, nous pouvons faire beaucoup au sein même de notre petit univers en essayant de donner le meilleur de nous-mêmes à ceux que nous côtoyons. Combien de fois manquons-nous une occasion de témoigner un peu de gentillesse, d'écoute et de positivité ? 

 

Si l'Autre est celui que nous ne connaissons pas, il est également celui qui est tout près de nous et qui nous exhorte directement ou non à nous dépasser, à donner, à nous donner. Car ce ne sont pas uniquement les actes matériels qui comptent mais aussi tous les efforts que nous pouvons faire sur nous-mêmes pour nous rendre plus aimables et plus utiles. 
Je pense que c'est par ce genre d'efforts constants que nous découvrons notre véritable nature aimante, que nous parvenons à nous aimer nous-mêmes et à trouver une certaine forme d'équilibre ; pas celui que nous recherchons en vain dans toutes sortes de sécurités illusoires, les bulles que nous nous sommes choisies, mais celui que nous acquérons à mesure que nous réalisons que donner est un besoin au même titre que recevoir. Toujours plus de joie profonde, d’Amour des autres et de nous-mêmes, voilà ce que le don nous apporte. Voilà l’épanouissement auquel chacun aspire plus ou moins consciemment.


Finalement, qu’est-ce qui nous fascine chez ceux qui se donnent sinon leur volonté, leur énergie, leur positivité, leur efficacité, bref, le reflet du bon qui est en nous ? Qu'est-ce qui nous attire à travers eux si ce n'est l'humanité entière et le bon qui est en elle ? Alors réveillons-nous car à quelques mètres de nous un être aimé a forcément besoin de nous. A quelques mètres encore un voisin, un parent, un ami, un peuple... Et quand la fatigue nous fera dire, « je me suis donné du mal », notre cœur répondra : « j’ai donné du bien et je me suis fait du bien » parce qu’il y a en moi un Etre divin qui a besoin de sortir des limites de mon ego pour aimer ; parce que l’autre est une partie de moi et que ma vie est liée à la sienne. Donner est un besoin vital. N’ayons pas peur de l’assouvir, nous sommes là pour ça !

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